L’incertitude plane autour des droits de passage du sentier de motoneige qui relie Saguenay aux monts Valin. La Ville de Saguenay croit que la facture devrait être divisée avec Saint-Honoré. Mais le maire Bruno Tremblay voit la situation d’un autre œil.
Le tronçon concerné est celui entre le parc de la Colline à Chicoutimi-Nord et le sentier Trans-Québec 93, dans le secteur du chemin du Volair, à Saint-Honoré. En résumé, c’est le lien entre Saguenay et les monts Valin.
« C’est par là que passent une grande partie des touristes qui débarquent dans la région pour faire de la motoneige sur les monts », rappelle Serge Gaudreault, conseiller municipal de Saguenay et président du comité des véhicules hors route (VHR).
Pour la petite histoire, Promotion Saguenay a payé jusqu’en 2017 pour les droits de passage. À partir de ce moment, la décision avait été prise au conseil de ville de Saguenay d’en assumer les frais.
Sauf que l’an dernier, le Club Caribou-Conscrits s’en est occupé gratuitement. « Les dirigeants du club sont venus me voir pour me dire que la Ville doit payer cette année, sinon, ils ne se rendront pas. Ils demandent aussi une rétroaction pour l’hiver dernier », explique M. Gaudreault, qui n’était pas au courant de la situation avant la semaine dernière.
Si Saguenay souhaite encore participer financièrement, ce dernier croit que la facture pourrait être partagée avec Saint-Honoré, puisque le sentier est le lien entre les deux municipalités. « On nous demande 10 000 $. Nous croyons que la partie qui n’est pas sur notre territoire devrait être assumée par Saint-Honoré. Sans dire que ça doit être moitié-moitié, un effort pourrait être fait. »
Serge Gaudreault rappelle que la Ville de Saguenay paie déjà autour de 200 000 $ en droits de passage aux clubs de motoneige. « On est les seuls au Québec à payer autant. On le fait parce que c’est important pour l’économie. »
À Saint-Honoré, le maire, Bruno Tremblay, ne voit pas pourquoi il devrait utiliser des deniers publics pour ce tronçon. « C’est le lien pour la clientèle qui va de Saguenay vers les monts Valin. Nous ne sommes qu’un lieu de passage. De notre côté, nous payons les droits de passage et d’entretien à partir du chemin du Volair. »
La position de M. Tremblay est inflexible. « Nous ne donnerons rien. Ça restera fermé. » Serge Gaudreault ne le voit pas du même œil. « Il faut que ce soit fait. Tout le monde passe par là. C’est une question de tourisme et d’économie. Je suis optimiste que ça va se régler. »
En attendant, le Club Caribou-Conscrits ne veut pas s’immiscer dans la discussion publique, qui est davantage une joute politique.
Source : https://www.lequotidien.com/actuali...n-nest-pas-assure-YSKSZF4KHVBHRJ3YC52LT2F2OM/
Journaliste : Carolyne Labrie, Le Quotidien
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